[La composition a été saucissonnée en deux fichiers en raison des limitations de durée imposées par Bancamp - les deux mouvements sont en réalité enchaînés]
Grande Tautologie (Pour Luc Ferrari) - 2017 [41’41]
a/ Presque rien (avec tout)
b/ Presque tout (avec rien)
Une musique courant tant de buts divers quoique similaires, une double continuité où certains éléments (tous?) se répètent avec plus ou moins d’élégance, parfois de façon absurde.
Une « double continuité », car il y a deux parties enchaînées. Dans les deux, on y reconnaîtra (ou pas) des sons de Luc Ferrari, souvent les mêmes.
Un hommage donc, il le faut bien. Mais évitons le piège du littéral : même si les bruits de pas qu’on entend jusqu’à plus soif dans cette pièce sont les siens (ou pas), cela ne veut pas dire que nous prétendons mettre nos pas dans les siens (de pas). Nous courons tous des buts divers, c’est entendu, mais il revient à chacun de s’assurer que cette diversité ne recoupe pas d’un peu trop près celle de nos illustres prédécesseurs. À force de recouper, on finirait par devenir rasoir.
Cette « Grande Tautologie » est un hommage, certes, mais c’est aussi, voire surtout, l’occasion de composer une nouvelle pièce longue et répétitive (et même plus longue que d’habitude, tant qu’à faire). Bref, l’occasion une fois de plus de n’en faire qu’à sa tête, de jouer à ne pas être trop savant tout en essayant de ne pas être trop évident.
Quant aux sons de Luc (je me permets de l’appeler Luc, à force de l’écouter, de le lire, une certaine intimité s’est créée), je m’en suis servi de la même façon qu’avec n’importe quel son à même d’intégrer mes musiques : comme un matériau brut n’attendant qu’une chose, qu’on le fasse cohabiter avec d’autres, qu’on le coupe en tranche, qu’on le filtre, qu’on le boucle.
Et pourtant, n’y aurait-il pas quelque chose de l’esprit de Luc flottant ici, par delà ses sons (et les miens aussi) ? Presque rien n’est pas rien et presque tout n’est pas tout, comment savoir ?
Compositeur de musique concrète. Ses œuvres ont été données dans des cadres divers tant en France (Festival Futura à Crest
[Drôme] ; Palais de Tokyo & Gaité Lyrique à Paris ; cycle Akousma du GRM ; etc...) qu'à l'étranger (Japon, Pologne, Mexique). (Photo : Aristide Saint Jean)...more
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